Honorer la création : un forum organisé par la Société biblique des Philippines appelle à une gestion responsable de l’environnement - United Bible Societies

juillet 18, 2025

Article adapté d’un résumé rédigé par la Société biblique des Philippines, accessible ici.

Le 30 juin, plus de 250 pasteurs, enseignants, étudiants et responsables d’Eglise se sont réunis à Manille pour le Forum sur la protection de la création, organisé par la Société biblique des Philippines (SBP) en partenariat avec Christians in Conservation Philippines, la Commission pour la protection de la création du Conseil des Eglises évangéliques des Philippines (PCEC) et l’Asian Theological Seminary.

Intitulé Pagdiriwang ng Buhay (Célébration de la vie), le forum a invité les participants à réfléchir au mandat biblique qui nous appelle à prendre soin de la création

La SBP a produit une vidéo des moments forts de ce récent Forum sur la protection de la création, laquelle est accessible ici.

Appel biblique à l’action

Dans son allocution d’ouverture, Esperanza « Perry » Cartera, secrétaire générale de la SBP, a invité l’auditoire à se mobiliser à la fois avec le cœur et avec les mains :

« En écoutant nos intervenants, nous devons réfléchir à la manière dont nous allons prendre soin de la création et transmettre cette vision aux membres de nos Eglises et à ceux auprès de qui nous œuvrons. »

Carmela Española, biologiste spécialiste de la faune sauvage et professeure associée à l’Université des Philippines, a présenté la biodiversité exceptionnelle du pays, qui abrite des espèces que l’on ne trouve nulle part ailleurs sur terre. Elle a également lancé un avertissement qui donne à réfléchir : les Philippines sont l’un des hauts lieux de la biodiversité mondiale, mais les espèces et les écosystèmes du pays sont menacés par la pollution, le commerce illégal d’animaux sauvages et la destruction des habitats.

Carmela Española a néanmoins donné de l’espoir en proposant des mesures concrètes : plantation d’arbres, réduction de l’utilisation du plastique, compostage, protection des habitats et éducation. Elle a rappelé à l’auditoire que, lorsqu’ils sont accomplis collectivement, même des gestes simples peuvent avoir un impact considérable.

Noli Mendoza, pasteur, professeur adjoint à l’Asian Theological Seminary et directeur de la Commission pour la protection de la création du PCEC, a ensuite conduit l’auditoire vers les psaumes. S’inspirant du Psaume 104, il a rappelé que rendre un culte à Dieu ne se limite pas à le louer par le chant : cela englobe le soin et le respect que nous accordons au monde naturel.

Inspiration et transformation

Le forum a été riche en témoignages personnels et en visions pour l’avenir. Les participants ont parlé de l’évolution qu’avait connue leur façon d’envisager le rapport entre la Bible et la protection de la création, indiquant qu’ils voyaient désormais plus clairement les liens entre la foi et la gestion responsable de l’environnement. Eicelle Dela Cruz, étudiante en théologie, a fait ce commentaire :

« Nous sommes des intendants. Notre vocation n’est pas de détruire la création, mais de préserver sa beauté, qui nous a été confiée par Dieu. »

Annaliza Roque, enseignante spécialisée dans l’éducation aux valeurs, a trouvé une nouvelle source d’inspiration dans le Psaume 104 et a expliqué comment elle comptait réintroduire plus clairement cette thématique dans ses cours. Elle s’est sentie inspirée à écrire un chant sur la protection de la création, ce qui fait écho aux projets actuels de la SBP, qui prévoit de lancer un nouveau chant qui insiste sur la protection de la création.

Sœur Evangeline Gamazon, de l’Apostolat biblique du diocèse de Malolos, a résumé la journée par cette phrase :

« Planter, préserver, manifester… et prier. Car le fait de rester connectés avec Dieu nous donne la force d’agir pour lui. »

Un engagement commun en faveur d’une gestion responsable

Au fur et à mesure du déroulement du forum, les participants ont formé des groupes de travail locaux afin de réfléchir à des actions à mettre en œuvre au sein de leurs populations. Voici quelques-unes de leurs suggestions :

  • organiser des séminaires
  • organiser des campagnes de plantation d’arbres
  • promouvoir le recyclage et le tri des déchets
  • créer des jardins paroissiaux
  • enseigner aux enfants la création biblique
  • intégrer les thématiques environnementales dans la prédication du dimanche
  • utiliser les réseaux sociaux pour sensibiliser l’opinion
  • soutenir les dirigeants qui défendent le développement durable et la gestion responsable.

Il est désormais clair que la protection de la création est devenue une préoccupation biblique intégrée à la façon dont voulons pratiquer le culte, la formation de disciples et le témoignage. Laura Valledo, secrétaire générale désignée de la SBP, a clôturé le forum par ce rappel lourd de sens :

« Notre souci de la création de Dieu est une forme d’adoration. »

Une priorité énoncée dans la Déclaration d’Egmond

La Protection de la création est l’une des sept priorités énoncées dans la Déclaration d’Egmond, réaffirmées lors de l’Assemblée mondiale d’Egmond, aux Pays-Bas. La SBP répond à cet appel en collaborant de manière proactive avec les Eglises et en créant des « contenus bibliques de qualité pour promouvoir les questions de justice climatique ».

De plus amples informations sur la protection de la création sont disponibles dans le Pôle de ressources de la Déclaration d’Egmond, accessible ici.

Aller de l’avant ensemble

Ce forum est un exemple de la façon dont l’interaction avec la Bible et la gestion écologique de l’environnement peuvent être conjuguées dans le ministère. Que ce soit à travers les psaumes, la Genèse ou Romains 8, la Bible affirme l’amour de Dieu pour toute la création et nous appelle à en être de bons intendants.

La SBP a pris une initiative audacieuse en menant cette discussion à l’échelle régionale. Alors que les organisations bibliques du monde entier réfléchissent à leurs efforts dans le domaine de l’interaction avec la Bible, cette question reste profondément pertinente :

« Quel genre de monde allons-nous laisser derrière nous ? »

Que notre engagement commun envers la Parole de Dieu inspire notre foi personnelle et notre gestion fidèle pour le bien-être à la fois des peuples et de la planète.