Le secrétaire général de l’ABU appelle à la justice et à l’harmonie interreligieuse dans une allocution prononcée à la conférence « L’Ouzbékistan : un pays tolérant » - United Bible Societies

novembre 22, 2025

Dirk Gevers, secrétaire général de l’ABU, a pris la parole devant la Conférence scientifique et pratique internationale sur le thème « L’Ouzbékistan : un pays tolérant », qui s’est tenue à Tachkent en novembre, afin d’adresser un message biblique de paix, de justice, de miséricorde, d’humilité et de pardon.

Coorganisée par les Comités des Affaires religieuses et des Relations interethniques ainsi que par l’Académie islamique internationale d’Ouzbékistan, cette conférence s’est tenue le 15 novembre.

Depuis 2019, pour marquer la Journée internationale de la tolérance, une conférence est organisée afin de renforcer encore la tolérance entre les 16 confessions religieuses officiellement enregistrées. Le 74e objectif de la Stratégie de développement du Nouvel Ouzbékistan accorde une importance particulière à la création d’un environnement propice à l’harmonie interethnique et à la tolérance interreligieuse dans la société.

Dans son allocution, Dirk Gevers a insisté sur la façon dont les principes bibliques comme la justice, la miséricorde et l’humilité peuvent renforcer la coopération interreligieuse et contribuer à une culture de l’harmonie dans la société :

« Le prophète Michée a rappelé ce que le Seigneur exige de tout être humain : “Il demande seulement que tu respectes les droits des autres, que tu aimes agir avec bonté et que tu suives avec humilité le chemin que lui, ton Dieu, t’indique.” Ces trois vertus – la justice, la miséricorde et l’humilité – ne sont pas seulement des idéaux religieux ; elles constituent les fondements universels de la paix. La justice garantit l’équité et le respect des droits d’autrui. La miséricorde ajoute la compassion à la justice, nous rappelant notre humanité commune. Et l’humilité nous permet de rester ouverts à l’apprentissage, conscients qu’aucun d’entre nous ne détient toute la vérité. Ensemble, elles créent un environnement moral dans lequel la tolérance peut véritablement s’épanouir et prospérer. »

S’appuyant sur l’expérience commune de l’ABU, il a tenu à souligner qu’on ne parvient pas à l’unité en gommant les différences, mais en les honorant :

« Le mot “tolérance” lui-même a une signification profonde. Il vient du latin tolerare, qui signifie “supporter”, “endurer” ou “soutenir”. La véritable tolérance n’est donc pas une simple question de politesse ou d’indifférence. C’est un acte de force. C’est le courage moral de se supporter les uns les autres, d’endurer les différences sans ressentiment et de maintenir des relations même lorsque nous sommes en désaccord. La tolérance exige plus que de la retenue ; elle requiert de l’empathie, de la patience et de l’humilité. »

Il a également affirmé que la véritable tolérance exige du courage moral, de l’empathie et de la responsabilité, et a appelé à ce que la liberté de croyance soit préservée par la justice et complétée par la compassion.

Son message a trouvé un écho profond dans l’objectif de la conférence, qui était de promouvoir la paix, le respect mutuel et l’engagement constructif entre les communautés religieuses.

« Pour les chrétiens, Jésus-Christ incarne l’exemple ultime de la miséricorde et de la tolérance en action. Tout au long de son ministère, il s’est tourné vers ceux qui étaient différents, incompris ou marginalisés. Il a parlé à la Samaritaine au puits, brisant ainsi les barrières sociales et religieuses. Il a accueilli les collecteurs d’impôts et les pécheurs. Il a guéri le serviteur d’un soldat romain et a même prié pour ceux qui l’avaient crucifié. Jésus n’a jamais fait de compromis sur ses convictions et il ne les a jamais imposées par la force. En lui, nous voyons que la tolérance est non pas une faiblesse, mais la force de l’amour qui écoute, respecte et pardonne. »

« […] Que l’on soit croyant ou non, les valeurs reflétées dans la Bible – la justice, la miséricorde, l’humilité, le pardon et la liberté – constituent un langage moral que toute l’humanité peut partager. Elles nous invitent à considérer la tolérance non pas comme une endurance passive, mais comme un engagement actif, une volonté de défendre la dignité de chaque être humain. Le mot latin tolerare nous rappelle que nous devons nous supporter les uns les autres, accepter nos différences avec bienveillance et maintenir la paix par le respect mutuel. »

De plus amples informations sur la conférence « L’Ouzbékistan : un pays tolérant » sont accessibles ici.

En 2024, Elaine Duncan, présidente du Conseil de l’Alliance et directrice générale de la Société biblique écossaise, était elle-même venue assister à la conférence sur « La tolérance religieuse dans le nouvel Ouzbékistan » organisée à Tachkent. De plus amples informations sur sa visite sont accessibles ici.

La visite de Dirk Gevers a été cruciale non seulement parce qu’elle a contribué à mieux faire connaître le travail remarquable accompli par la Société biblique d’Ouzbékistan, mais aussi parce qu’elle a souligné les liens étroits et de longue date qui unissent les Sociétés bibliques de la région.

Alors qu’il effectuait son premier déplacement en Asie centrale et qu’il se trouvait à Tachkent pour cette conférence, Dirk Gevers a aussi pu rencontrer les Sociétés bibliques d’Asie centrale. Cela a été l’occasion de faire le point sur les projets en cours avec d’autres Sociétés bibliques qui souhaitent apporter un soutien au ministère biblique dans cette région importante sur le plan stratégique. Ces organisations opèrent dans des contextes divers, mais restent unies par le biais de l’ABU, se soutenant mutuellement pour renforcer les communautés chrétiennes locales et instaurer la confiance au sein de la société dans son ensemble.